Un Festival de l’Éducation – 29 janvier – 6 février 2022

Chers amis du blog “S’élever par l’art”, aujourd’hui je voudrais laisser la plume à Emeline GENOT, fondatrice et organisatrice du Sommet de l’Éducation qui vous fera découvrir un bel événement – un véritable festival de l’éducation, entièrement en ligne et gratuit, qui aura lieu très prochainement (du 29 janvier au 6 février 2022).

Nous sommes nombreux à avoir un rêve, un rêve commun décliné en milliers de couleurs différentes. Le rêve d’un monde joyeux où chacun peut déployer ses ailes et sa beauté, où chacun peut expérimenter qui il/elle est, mettre ses talents en action dans des projets qui le portent, dans des réalisations bénéfiques pour beaucoup d’autres êtres.  

Nous avons enquêté auprès de personnes ayant réalisé des projets réussis au service de l’éducation ; auprès de professionnels passionnés ; auprès de sages parfois discrets, mais non moins passionnants. 

Ces personnes, comme vous, comme nous, n’ont pas besoin d’être connues pour œuvrer de tout leur cœur et réussir à déplacer des montagnes…

Elles ont l’expérience de projets réussis ou de longues années de pratiques dans des domaines passionnants : créativité, apprentissage, intelligence collective… Certaines vous offrent une interview-conférence, d’autres vous ont préparé un atelier à déguster en direct puis en replay.

C’est quand et c’est pour qui ?

Nous nous retrouvons donc bientôt ! Le Sommet de l’Education « Osez vos projets à tout âge ! » ouvre ses portes du 29 janvier au 6 février 2022.  Le Sommet s’invite chez vous, et toutes les conférences et ateliers seront accessibles gratuitement pendant 48h. 

  • Si vous rêvez d’enfants et ados joyeux, des étoiles dans les yeux,
  • Si vous rêvez d’écosystèmes humains résilients et soutenants, 
  • Si vous êtes parfois fatigué.e qu’on vous demande – à vous, aux enfants – d’entrer dans un moule,
  • Si vous souhaitez que chacun puisse offrir au monde ses plus beaux talents…

Alors, parents, grands-parents, enseignants, éducateurs, thérapeutes, professionnels de l’enfance, enfants et ados… Ce Sommet de l’Education est pour vous !

9 jours pour :

  • Participer à créer des ressources pour élever vos enfants selon vos convictions
  • Apprendre avec plaisir à tout âge pour atteindre des objectifs personnels
  • Accueillir et accompagner les singularités de chacun
  • Mieux comprendre les dynamiques du collectif…

Et bien sûr, vous outiller pour réaliser vos plus beaux projets !

 ==> Découvrez le programme complet ici 

Qu’est-ce que c’est, le Sommet de l’Education ?

Tout d’abord, 18 conférences-interviews d’experts passionnés et 5 masterclass en direct. Mais aussi 13 ateliers à partager avec les enfants et les ados.

Vous y trouverez :  

  • des clés et des outils concrets, sur les projets, l’apprentissage, la singularité, le financement participatif, la créativité, la pédagogie de projet, etc.,
  • des témoignages dynamisants, de très beaux projets porteurs d’une autre vision de l’éducation, 
  • des découvertes inspirantes, par exemple sur les sagesses ancestrales, 
  • des ateliers sur des thèmes variés : créativité, émotions, intelligences multiples, Codev, intelligence collective, création d’histoires….

Les conférences et tous les ateliers seront diffusés GRATUITEMENT en ligne du 29 janvier au 6 février 2022, accessibles chacun pendant 48h.

==> Réservez votre place gratuitement ici : programme et inscription en un clic

Retrouvez-nous aussi sur Facebook et Instagram pour suivre l’actualité duSommet, les concours, les surprises, et pour nous aider à donner de la visibilité à cet événement !

A très vite dans cet espace de tous les possibles, pour nos enfants, pour nous, pour le monde 😊

Chaleureusement, 

Emeline GENOT

Organisatrice et fondatrice du Sommet

Les enfants aiment les crayons, mais adorent la peinture

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous faire part de quelques experiences de projets artistiques avec le groupe de mes plus petits artistes du studio d’art. Ils ont entre 4 et 7 ans. 

Une demande étonnante

Quand j’ai commencé avec ce groupe, les gérants du studio m’ont demandé de faire uniquement des projets aux crayons de couleurs avec les enfants de cette tranche d’âge (4-7 ans).

J’avoue que j’ai été assez étonnée de cette demande car, d’habitude, les enfants de cet âge ont besoin d’explorer différents mediums artistiques, différentes matières , de manipuler différents outils … plutôt que de se limiter à un medium artistique spécifique, en occurence, les crayons de couleurs.

Alors, j’ai posé la question : “ Pourquoi uniquement des crayons de couleurs ?”

La réponse des administrateurs du studio était :

  1. Tout d’abord, parce que c’est ce que l’ancien professeur faisait
  2. Parce que c’était facile à organiser, pas salissant, pas embêtant pour les adultes
  3. Parce que c’est pas cher pour les parents 

J’étais littéralement sans commentaire ! 

Photo by Anna Shvets from Pexels

Après tout, dans combien d’autres domaines de la vie nos activités et les choix offerts sont gérées par “une administration” et non pas par des gens réellement compétents, acteurs sur le terrain ?

Bon, j’ai accepté, car il était inutile, à ce moment, de presenter des arguments… tels que l’intérêt des enfants, leur développement psycho-moteur, l’épanouissement de leur créativité …

Depuis, j’ai pu, bien sûr, convaincre petit à petit et en douceur, parents et administration sur l’importance de diversifier les cours d’art pour les enfants.  J’ai pu, donc, faire évoluer tout doucement le type de projets artistiques proposés à mes petits artistes.

Néanmoins, ces premiers mois où j’ai été obligée de les faire dessiner uniquement aux crayons de couleurs étaient riches en enseignement pour moi.

Crayons de couleurs vs peinture

Les enfants aiment les crayons de couleur, il n’y a aucun doute, mais ce n’est pas le medium artistique le plus jouissif pour eux.

Crayon de couleur

Pourquoi ? Le crayon de couleur est un outil sec et pointu, donc, assez précis. C’est, quelque part un medium de rigueur, de maitrise… C’est bien pour dessiner des formes très précises, mais la motricité fine des petits enfants étant en cours de développement, les crayons de couleurs ne sont pas l’outil artistique qui donne les résultats le plus satisfaisants quand on a 4 ou 5 ans.

Peinture

La peinture, au contraire, est un medium qui s’étale facilement. Elle est pâteuse ou liquide. On a envie d’y plonger ses doigts. Elle contribue aussi au développement de la motricité fine, mais cette dernière n’est pas tant un obstacle pour arriver rapidement à un résultat satisfaisant et visuellement gratifiant pour l’enfant.

La peinture est beaucoup plus connectée à la matérialité, aux sensations, aux ressentis. Le crayon, qu’il soit de couleur ou pas, est plus lié au développement des idées intellectuelles, à l’écriture et à la capacité de representer quelque chose (objet, scène…) avec précision. 

Pour colorier

Colorier une feuille entière aux crayons de couleur est une vraie galère pour les petits enfants. Certains refusent de le faire, d’autres se découragent rapidement et les plus persévérants finissent souvent par ne pas aimer le résultat final de leur création. Et pour cause ! Tellement de travail pour un résultat qui leur semble souvent disgracieux ! 

Il se peut que certains enfants comparent leurs dessins avec ceux des adultes. Alors, ils finissent par croire qu’ils ne sont pas suffisamment bons, ce qui peut les décourager et les bloquer. 

Les feutres et les pastels sont déjà plus appropriés au coloriage pour les petits enfants, car plus épais et couvrant plus rapidement la surface du papier. Néanmoins, à l’époque je n’avais pas l’option “feutres” ou “pastels”. C’était “crayons de couleurs” et rien d’autre.

Jouissif ou pas

J’avais beau expliquer et montrer à  mes petits artistes qu’il fallait garder la même direction des traits de coloriage sur le papier et bien rapprocher ces derniers pour couvrir la feuille de couleur de façon plus homogène

Pour beaucoup d’entre eux, c’était au-delà de leurs limites de patience, de concentration et surtout, cela n’avait rien de jouissif. 

Avec la peinture, c’est une toute autre histoire. Les enfants se donnent à coeur joie pour tapisser rapidement de grandes surfaces, mélanger des couleurs, faire toute sorte de marques…

Et si c’est raté, ce n’est pas grave, ils savent qu’ils peuvent recommencer sans que cela leur demande un effort gigantesque pour un résultat susceptible à leur plaire, et dont ils se sentiraient fiers. 

Les apprentissages sont plus faciles quand ils sont jouissifs

En guise de conclusion, je dirais, n’hésitez pas à mettre de la peinture entre les mains de vos enfants. Aquarelles, gouache, acrylique … faites-les toucher à toute sorte de peintures et leurs spécificités. Si vous craignez le côté salissant de ce medium:

  • choisissez les peintures lavables à l’eau, spécialement conçus pour les enfants, 
  • protégez l’environnement : couvrez la table et/le sol de vieux journaux ou de plastic de protection (comme pour la peinture industrielle)

Et, laissez les enfants expérimenter, créer et prendre plaisir. 

Enfin, faites découvrir à vos enfants une variété de mediums et de techniques artistiques : les feutres, les pastels gras, les pastels secs, le decoupage et le collage, le modelage… Les apprentissages sont tellement plus faciles et rapides quand ils sont jouissifs.

3 Clés puissantes pour cultiver la créativité des enfants

Que ce soit pour créer un gâteau appétissant, faire des dessins imaginaires, réaliser un tableau de vision en collage ou inventer une mélodie, l’experience creative est une experience magique et créer quelque chose de nouveau relève de l’experience spirituelle

Les activités créatives ont longtemps été considérés comme secondaires ou moins importantes que les activités intellectuelles, mais en réalité, elles sont vitales pour le développement et l’accomplissement de tout être humain sans exception. 

Peu importe notre âge, nos origines, notre éducation ou notre situation familiale, professionnelle, sociale ou financière, la vie nous pousse à faire preuve de créativité. Non pas pour nous embêter avec des épreuves de toute sorte, mais pour nous faire faire l’experience de cette force intérieure, de cette force magique qui nous dépasse – appelez-la comme vous voulez (Dieu, Source, Etre Supérieur, Lumière …). Quel artiste n’a pas ressenti des moments de plenitude pendant ses heures de création. Quel entrepreneur ne s’est pas senti propulsé par une idée innovante grâce à laquelle il a pu révolutionner son entreprise ?

L’espace de créativité est un espace divin où tout est possible ! Absolument tout ! C’est un espace illimité, rempli de miracles. 

Einstein disait: “ Il n’y a que deux façons de vivre votre vie. L’une en faisant comme si rien n’était un miracle. L’autre en faisant comme si tout était un miracle.”

Regardons les enfants jouer. Ils sont dans un état profond, plus sérieux que nous ne le pensons car ils sont à fond dans le moment présent, dans l’invention de leurs propres histoires.

Autant la créativité est innée et naturelle chez les enfants, autant elle peut être fragile et vulnérable. Elle demande que nous en prenions soin. Elle a besoin d’être cultivée pour fleurir.

Dans cet article, j’ai décidé de vous faire part de 3 clés puissantes pour prendre soin de la créativité de nos enfants, mais elles s’appliquent aussi à notre propre enfant intérieur.

Clé N# 1 : Repérez et préservez LA MAGIE des moments créatifs

Laissez les enfants vivre la magie de LEUR moment de créativité 

Récemment, pendant ma seance au studio d’art, j’ai observé un de mes petits élèves (Jeremy – 4 ans et demi) jouer avec une voiture jaune. À ce moment précis, cette voiture jaune était tout pour lui. Il la faisait rouler partout sur le petit espace de sa table, pendant que les autres enfants (plus âgés: 6-7 ans) étaient en train de dessiner un bouquet de fleurs. Certes, il ne faisait pas comme les autres, il ne suivait pas du tout mes instructions et mes conseil sur le projet du groupe. Il était tellement concentré sur son activité que j’avais l’impression de ne pas exister pour lui, ni moi, ni ses camarades. Il était dans son monde à lui et rien ne le troublait.

Beaucoup d’adultes verraient l’attitude de ce petit élève comme de la distraction ou de l’inattention. Beaucoup d’adultes trouveraient comme opportun de le corriger, ou du moins d’interrompre l’activité dans laquelle il étaient absorbé.

Pour ma part, j’ai décidé de réagir différemment ou plutôt de ne pas réagir, mais d’observer l’enfant. J’avais l’impression que son espace de concentration et de jeu était sacré et je ne devais pas y faire intrusion. 

Observer

Alors, je l’ai laissé faire ce qui lui tenait à coeur et voici ce que j’ai observé.

Au bout d’un moment, faire rouler sa voiture jaune ne lui suffisait plus. Il a pris une feuille et a commencé à dessiner. D’abord une maison, puis, un garage pour la voiture. Il y a mis sa voiture jaune. Puis, un personnage à l’extérieur de la maison, pour conduire la voiture… et une route… Quand la feuille était remplie de son histoire, il a pris une deuxième, pour prolonger la route… et l’histoire…

Qu’importe si ce petit enfant n’a pas dessiné sur le même thème que les autres ? Le plus important, pour moi était, qu’il a vécu l’experience créative dont il avait besoin à ce moment, et dont il en était heureux et fier. De plus, cela n’a pas empêché qu’il fasse quelques unes des experiences créatives  de la seance sur son propre dessin imaginaire.

En tant qu’adultes, parents ou enseignants, nous avons souvent tendance à projeter inconsciemment nos propres angoisses sur les enfants que nous accompagnons. Apprennent-ils assez dans nos cours ? Se comportent-ils bien selon les codes sociaux ? Respectent-ils bien les consignes ?

Nous oublions trop souvent que c’est justement leur inventivité, innée et unique, qui les fera, un jour, sortir du lot, leur permettra de faire l’experience d’une certaine magie et les aidera à s’élancer réellement, plus tard, pour atteindre leurs propres objectifs de vie.

Clé N# 2 : Portez  un regard TOUJOURS positif sur les créations  et l’élan créatif de vos enfants 

Peu importe si nous comprenions ce que les enfants ont créé, peu importe si nous trouvons cela joli ou pas, peu importe s’ils ont colorié en dehors des lignes… ne jugez jamais les créations de vos enfants. 

Les enfants veulent que les adultes qu’ils aiment soient fiers d’eux. Ils craignent de décevoir. En tant qu’adultes, nous devons être vigilants quels règles nous leur imposons. Autant les règles de sécurité peuvent avoir sens, autant d’autres règles de commodité pour les adultes, peuvent étouffer leur créativité, voire leur interdire de rêver au-delà de certaines limites. Tout ceci est, bien sûr, inconscient et érige, petit à petit, des barrières intérieures qui peuvent mettre en cage la créativité de l’être humain.

Pour la petite histoire

Beaucoup d’enfants qui viennent chez nous ont un désir irresistible de toucher à ma grande harpe, la plupart du temps, sans même avoir demandé la permission. Inutile de vous dire dans quel état cela me mettait au début, vu le prix de l’instrument et la relation intime que je cultive avec ma harpe. Et, d’un autre côté, au fond de moi, je culpabilisais à mort, d’interdire cet état de magie et d’émerveillement à  mes petits visiteurs.

Jusqu’au jour où j’ai appris à gérer cette situation en respect avec eux et avec moi-même.

Aujourd’hui je les invite à toucher à l’instrument en ma compagnie, en frôlant les cordes, en caressant la table ornée. Je leur fait percevoir la valeur de l’objet, sa magie et, tant qu’ils approchent l’instrument avec respect et soin, le problème ne se pose pas.

Clé N# 3 : Créez un coin de créativité pour votre enfant

Le coin de créativité n’a jamais cessé d’être mon endroit préféré, mais c’est aussi le coin privilégié de beaucoup d’enfants.

Les enfants aiment se retrouver dans un espace qui leur offre la possibilité de rêver, d’imaginer, d’explorer, d’experimenter…

Le coin de créativité peut être un espace de leur chambre, de votre cuisine, ou du salon… et même un espace dans le jardin (pour un coin saisonnier). 

Rangez dans ce coin diverses fournitures creatives : des crayons, des feutres, différentes sortes de papier, des bouts de cartons, de la pâte à modeler, des perles, de vieux journaux dont ils peuvent découper les images, des rouleaux de papier toilette, des ficelles, des plumes, de petits galets ou batons, ramassés dans la nature… Bref, tout ce qui serait susceptible d’inspirer votre enfant. 

Si vous n’avez pas beaucoup d’espace à la maison, le coin de créativité peut être simplement une étagère dédiée aux outils créatifs, ou un coffre, même une simple boîte fera l’effet…

Pour la petite histoire

Quelques années en arrière, j’ai installé une étagère dédiée à la créativité des enfants dans notre famille, dans la cuisine de ma mère, le seul endroit qui se prêtait à  ce but. Ma maman était plus que dubitative que ce coin intéresserait ses petits enfants, étant habituée de les voir happés par les jeux  d’ordinateur et les téléphones portables, du haut de leurs 6 et 11 ans. 

Et bam! Surprise ! Nous étions tous bouche bée devant la vitesse à laquelle mes neveux et leurs  petits copains ont investis cet espace. 

Si on offre à l’enfant les conditions qui l’inspirent pour developper sa créativité, il s’en saisit de façon naturelle. 

Et vous, est-ce que vous avez des astuces préférés pour cultiver la créativité de vos enfants ou celle de votre propre enfant intérieur ? Des rituels créatifs, un journal artistique, des pratiques ou des principes personnels… N’hésitez pas à partager dans les commentaires de cet article.

Scanner ou photographier votre art ?

Si vous aimez créer avec des outils traditionnels (analogues, non digitaux), tels que l’aquarelle, l’acrylic, la peinture à l’huile, les pastels, les crayons de couleur, le fusain ou même avec des papiers découpés …, vous vous posez, peut-être ces deux questions;

  • Quelles avantages la numérisation de vos creations pourrait-elle avoir ?
  • Comment numériser vos créations ? Est-ce préférable de scanner ou de photographier votre art ?

Dans cet article, je vais vous expliquer mon point de vue et je vais vous révéler les avantages et les inconvénients de ces deux outils de numérisation (scan et photo).

Pourquoi numériser vos créations ?

Numériser vos creations analogues ouvrira plein de nouvelles portes pour votre art et pour votre créativité. Au-delà de la possibilité d’archiver et de répertorier votre travail au fil du temps, la numérisation vous permettra de :

  • Créer une version propre de votre art sur ordinateur
  • Mettre en valeur votre travail sur internet (site web, réseaux sociaux)
  • Créer des versions numériques de vos oeuvres que vous pouvez vendre sous forme d’affiches ou de clip art, autant de fois que vous le voulez. Cela vous permettra de preserver votre original ou de le vendre à son juste prix, offrant à vos clients la possibilité d’acheter des copies de l’oeuvre originale à moindre prix.
  • Utiliser votre art pour l’appliquer sur des produits du quotidien (objets, vêtements, cartes de voeux, faire-parts…)
  • Vendre des copies numériques de vos creations à des entreprises qui peuvent s’en servir à des fins de communication, de marketing ou pour créer différents produits. C’est ce qu’on appelle des contrats de licensing.
  • Ou, tout simplement, continuer votre propre processus créatif en utilisant le digital comme un prolongement de votre démarche artistique, mêlant outils traditionnels et digitaux au sein de vos creations.

Comment numériser votre art ?

Pour numériser une creation artistique en 2D (dessin, peinture, illustration, collage), vous pouvez soit scanner, soit photographier votre oeuvre. 

Les outils dont vous avez besoin sont assez simples : 

  • Scanner ou appareil photo (l’appareil d’un telephone portable, moyenne gamme, peut suffire)
  • Ordinateur
  • Un logiciel de traitement de l’image: personnellement j’utilise et je préconise Adobe Photoshop et Illustrator (pour les images que je veux vectoriser).

Scan ou photographie ?

Si vous débutez dans la numérisation de vos créations, vous pouvez vous poser la question s’il y a une difference entre ces deux méthodes (le scan et la photographie) et laquelle des deux choisir pour un résultat optimal.

Avant de parler de choix, voici les avantages et les inconvénients de chacune des deux.

Le Scanner 

Si vous n’avez pas encore de scanner et planifiez d’en acheter un, voici mon petit conseil. Si votre objectifs est de scanner vos oeuvres d’art :

  • Préférez les scanners à plat, plutôt que les scanners de documents. Ces derniers font passer vos documents papier à travers une fente lors de la numérisation.
  • Vérifiez que le scanner offre des possibilités de numériser à très haute définition. Pour cela regardez quelle est la valeur la plus élevée de ppp (points par pouce) ou dpi (dots per inch) que le scanner peut atteindre. Certains scanners s’arrêtent à 600 – 900 ppp, d’autres peuvent atteindre 4800 ppp.
Les avantages du scan:
  • Numériser votre art directement à plat (Cela vous évitera une éventuelle distorsion de l’image, des problèmes de perspective ou de lumière)
  • Ajuster les paramètres de résolution et pouvoir agrandir votre art au-delà de sa taille réelle
Les inconvénients du scanner:
  • Le scanner peut être un appareil encombrant et pas toujours à portée de main (surtout si vous êtes un artiste nomade). Néanmoins, sachez qu’il existe également des scanners portables.
  • Beaucoup de scanners sont limités au format A4 ou plus petit. Si vos oeuvres sont beaucoup plus grandes, vous auriez besoin d’un scanner qui gère des dimensions plus importantes. Autrement, il est nécessaire de scanner vos images en plusieurs parties et de les reconstituer dans un programme de traitement de l’image, ce qui est tout à fait faisable.

Ou encore, recourir aux services d’un imprimeur professionnel capable de numériser votre grand format.

Quelques conseils

Avant de procéder à la numérisation, une fenêtre va s’ouvrir, celle qui affiche les paramètres et les options de numérisation. Prêtez attention au paramètre de résolution. Si vous destinez votre image pour le print, en taille réelle, vous voudriez que sa numérisation soit de très bonne qualité sans perte d’information. 

La resolution minimale don’t vous avez besoin pour l’impression sur papier est de 300 ppp (points par pouce) ou 300 dpi (dots per inch)

Si vous avez l’intention de créer des impressions plus grandes que la taille réelle de votre création, vous pouvez augmenter le chiffre de la resolution, selon les possibilités offertes par votre scanner. Vous pouvez choisir 600 ppp, 900 ppp ou plus, si votre scanner le permet.

Voici un exemple: si vous scanner votre oeuvre à 600 ppp, vous pouvez imprimer votre art en 2 fois plus grand que sa taille originale sans perte de qualité. 900 ppp vous permettra de l’agrandir 3 fois et 4800 ppp – 16 fois.

Honnêtement, je n’ai jamais eu la nécessité d’agrandir mon art 16 fois, mais sachez que c’est possible. En ce qui me concerne, mon scanner va jusqu’à 1200 ppp de résolution, ce qui, pour moi, a été largement suffisant comme marge d’agrandissement jusqu’à présent.

L’appareil photo

Les avantages:
  • économique : si vous avez un telephone portable moyen, vous pouvez commencer à numériser vos creations en taille réelle.
  • Facile à emporter avec soi ( La plupart des artistes nomades sont inseparables de leur appareil photo).
  • Pratique pour numériser rapidement différents étapes de notre travail et les partager en quelques clics sur internet.
  • Vous pouvez créer des effets de flou au premier ou à l’arrière plan en jouant sur la profondeur de champs. Vous pouvez également appliquer des filtres ou ajouter des objets artistiques ou décoratifs autour de votre oeuvre…dans le but de créer une ambiance particulière. Cela donne de belles images captivantes à partager sur les réseaux sociaux, mais ce ne sera pas pour creer une version numérique fidèle à votre original.
Les Inconvenients:
  • La resolution sera moins bonne que celle du scanner et il vous sera impossible d’agrandir vos créations au-delà de certaines limites sans perte de qualité. Pour moi, c’est le plus grand inconvenient de cette méthode.

Pour pallier à ce problème et augmenter la resolution de vos photographies, vous pouvez utiliser un appareil (réflexe ou hybride) capable de photographier au format RAW. La résolution de vos photos sera nettement meilleure, mais toujours limitée si vous voulez agrandir votre image de façon importante.

  • La photographie peut requérir quelques competences et un peu d’entraînement pour prendre des photos de qualités. Mais, rassurez-vous, rien de trop compliqué que vous ne puissiez apprendre ou maitriser. 
Quelques conseils
  • Efforcez-vous de maintenir votre appareil photo ou telephone portable parfaitement au dessus de votre art sans le pencher, et en alignement le plus parfait possible avec l’image. Votre prise de photo doit être directement de dessus, sans angle d’inclinaison.

Si vous avez du mal à y parvenir manuellement, vous pouvez vous aider d’un trépied ou d’un autre support pour fixer votre appareil à la verticale.

Une autre astuce: si vous avez un iPhone ou un iPad, les deux croix, jaune et blanche, qui apparaissent au milieu de votre écran de prise de photo, doivent se superposer parfaitement. C’est un indicateur qui vous permet de savoir si vous êtes bien alignés par rapport au plan de prise de vue.

Un autre point extrêmement important quand il s’agit de photo, c’est la lumière. Voici mes conseils à ce sujet:

  • Privilégiez la lumière du jour, la lumière naturelle. Pas de flash.
  • Évitez la lumière directe sur votre art. Si le soleil frappe directement sur votre oeuvre cela va créer des zones d’ombre et de lumière très tranchées.
  • Évitez les prises de vue à contre-jour. Si votre oeuvre est dos au soleil et vous prenez la photo face au soleil, votre création apparaîtra sombre
  • Ne prenez pas de photo de votre art derrière une glace (ou tout autre surface luisante) pour éviter les reflets de la glace sur l’oeuvre.
  • Si vous devez appliquer du vernis sur votre art (cela peut être le cas de ceux qui aiment la peinture à l’huile), prenez vos photos avant l’application du vernis.

Que ce soit pour le scan ou pour la photographie, vous avez toujours la possibilité de recourir aux services d’un professionnel, mais cela n’est de loin pas indispensable, surtout pour démarrer ou pour numériser votre art au quotidien. Ce serait même impensable, vu la quantité de numérisations que je fais chaque semaine (photos et scans confondus). C’est plutôt une compétence de base à acquérir et à intégrer dans votre flux de travail.

Mes choix personnels

Personnellement, j’utilise autant le scan que la photographie pour numériser mes creations. 

Je choisis l’un ou l’autre selon ce que je veux faire de chacune de mes numérisations. 

Voici donc, les 2 questions principales que je me pose :

1. Pourquoi j’ai besoin de numériser mon oeuvre ? 

  • Est-ce pour la diffuser rapidement sur Internet ?

Pour cet usage je privilégie souvent la photo. Ce qui ne veut pas dire que je ne publie pas des illustrations scannées. La photo m’offre un plus grand champs de créativité et d’expression.

  • Est-ce une étape intermédiaire dans mon processus créatif ? – 

Dans ce cas j’utilise indifféremment aussi bien la photo que le scan. Je privilégie le scan seulement si je suis très avancée dans mon processus créatif et je veux preserver des elements de mon travail, tout en ayant la possibilité d’augmenter leur taille, pour créer des motifs de surface, par exemple, et continuer à travailler de façon numérique.

  • Est-ce l’étape finale pour créer une version digitale à vendre sur une boutique en ligne ? 

Dans ce cas, je privilégie le scan.

2. Quelle sera la taille finale de mon oeuvre ?

Est-ce que je veux garder la taille réelle de ma création ou est-ce que je veux créer des versions en plus grandes dimensions ?

Si j’ai l’intention d’agrandir mon oeuvre, je choisis sans hesitation de la scanner en très grande résolution (souvent 1200 ppp, mais dans tous les cas supérieure à 300 ppp), selon les possibilités de votre scanner et de l’agrandissement souhaité.

Remarque:

J’attire, tout de même, votre attention sur le fait que plus la résolution est importante, plus votre image sera lourde. De ce fait cela ne sert à rien de charger des image à 300 ppp sur un site Internet ou sur vos réseaux sociaux. Cela ne fera que retarder leur affichage sur les pages web. En plus, vous voudriez probablement protéger votre art.

La resolution de reference pour les images sur l’écran est de 72 ppp (ou 72 dpi).

Pour résumer, en ce qui me concerne, 

j’utilise la photographie pour :

  • Créer rapidement de jolies photos à partager sur les réseaux sociaux.
  • Numériser mes croquis préparatoires ou illustrations en cours de travail que je termine dans Illustrator ou Photoshop

J’utilise le scanner pour :

  • numériser des illustrations que je voudrais potentiellement agrandir
  • créer des images destinées à l’impression ou à la mise en vente sur une boutique en ligne
  • numériser des croquis ou des illustrations en cours de travail que je termine dans Illustrator ou Photoshop

Votre art est numérisé et après ?

Une fois votre art scanné ou photographié, commence un nouveau chapitre, celui du traitement de votre image dans un logiciel tel que Adobe Photoshop ou Photoshop Elements, ou Affinity Photo… Ce traitement est nécessaire pour améliorer la qualité de votre illustration. La plupart du temps, nous avons besoin de nettoyer nos images, d’effectuer quelques réglages concernant les ombres et les lumières, les niveaux de gris, le contrast, les couleurs… Et surtout si vous voulez utiliser vos éléments illustrés pour créer d’autres visuels, tels que des motifs de surface, vous auriez également besoin d’enlever le fond derriere vos illustrations pour disposer des elements séparés, les réarranger …

Mais, encore une fois, ceci est un tout autre chapitre et pourrait être le sujet de plusieurs autres articles.

Espérant que cet article vous a été utile, n’hésitez pas de me dire dans vos commentaires, si vos pratiques sont semblables à la mienne ou si vous avez des usages différents du scanner et de la photo quand il s’agit de numériser votre art.

Trouver des idées pour enrichir sa bibliothèque créative

Sans recourir aux réseaux sociaux ni au travail d’autres artistes

Dans cet article je vais me concentrer sur des méthodes pour chercher votre inspiration autrement que sur les réseaux sociaux ou le travail d’autres artistes. Dans l’article de la semaine dernière nous avons déjà abordé la question comment tenir une bibliothèque créative, et l’adapter spécifiquement au “surface pattern design” Aujourd’hui, je vais vous révéler mes meilleurs astuces pour personnaliser au maximum cette bibliothèque et la transformer en un trésor de créativité unique à vous.

De nos jours, il est facile de trouver rapidement des idées inspirantes en navigant sur Pinterest ou Instagram, en sondant Google ou en feuilletant les portfolios d’autres artistes. Bien sûr, il ne s’agit jamais de copier l’art de quelqu’un d’autre, mais de trouver des idées, des points de depart pour notre propre mise en route créative.

Rassurez-vous, je ne suis pas en train de critiquer cette méthode de recherche d’inspiration, elle est même conseillée, ne serait-ce qu’en tant que veille professionnelle pour se tenir au courant des tendances du moment et honorer le travail d’autres collègues. Néanmoins, pour ma part, je préfère y recourir avec modération.

Pourquoi ?

wood love art connection
Photo by Olya Kobruseva on Pexels.com

Tout d’abord, parce qu’elle peut devenir extrêmement chronophage et distrayante. Combien de fois je me suis dite que je ne prendrait que 10 minutes pour naviguer sur Pinterest et admirer le travail d’autres artistes, et finalement, j’y passe une demi heure ou trois-quarts d’heure, pendant lesquels mon propre travail artistique n’est toujours pas fait.

De plus, cette méthode me donne quelques fois le sentiment de recycler les idées de quelqu’un d’autre, au lieu de générer des idées plus personnelles.

Au pire, elle nourrit le syndrome de l’imposteur chez beaucoup d’artistes qui cherchent à se lancer. Après avoir regardé tant de magnifiques créations du monde entier, on commence à se sentir nul, pas à la hauteur, ou pas légitime… On ne pense pas que le collègue que l’on admire, a dû, lui aussi, cheminer, persévérer, traverser des moments de doutes, d’incertitudes, d’échec…

Pour ces 3 grandes raisons, je trouve que, parfois, même souvent, cela fait beaucoup de bien de se déconnecter de nos réseaux sociaux favoris et de chercher l’inspiration autrement.

Une bibliothèque créative personnelle, unique au monde

Alors, voici quelques autres méthodes de recherche d’inspiration sans recourir aux réseaux sociaux et le travail d’autres artistes, mais en se connectant profondément à qui vous êtes, car vous êtes unique au monde et votre contribution est, elle-même, unique au monde. Pas besoin de se comparer à qui que ce soit, car même si des milliers, même des millions d’artistes avant vous ont dessiné les mêmes sujets (des fleurs, des arbres, des portraits, des personnages, des motifs de toute sorte…), et bien, cela n’a jamais encore été fait par vous. Et c’est en cela que votre travail artistique sera précieux.

Alors, la question centrale, c’est “Comment enrichir votre bibliothèque créative en la transformant en un trésor 100 % personnel, unique au monde?”

Avant de répondre en detail à cette question dans le corps de cet article, permettez-moi de vous apportez une réponse très courte et synthétique:

Créez avant de consommer!

Chercher l’inspiration autrement

Parfois la question de recherche d’inspiration ne se pose pas. Nos idées coulent de source. Il suffit de nous assoir et de nous laisser porter par notre imagination. D’autres fois, il faut partir à la recherche de cette inspiration de façon plus consciente et intentionnelle.

Voici quelques idées à expérimenter lorsque vous avez l’impression que votre inspiration n’est pas au rendez-vous.

Idée N# 1: Sortez dehors

Prenez 15 minutes pour vous promener dans la nature, ou dans une rue charmante, connue ou inconnue… Ayez conscience que le but de cette promenade n’est pas juste de vous aérer. Pendant ces 15 minutes, ayez l’attitude d’un “chasseur d’inspiration”.

Observez avec intensité les objets autour de vous (fleurs, arbres, végétaux, animaux, bâtiments, personnages…).

Soyez curieux. Posez-vous des questions.

Est-ce qu’il y a des formes qui vous interpellent, des couleurs, des textures, des details, des compositions, des associations d’objets, des histoires à raconter…

Prenez plein de photos de tout ce qui vous interpelle et vous inspire, même si vous ne voyez pas immédiatement comment utiliser ces éléments. 

Idée N# 2: Fouillez dans vos souvenirs

Fouillez dans vos propres photos de vacances. Ravivez les mémoires de ces beaux moments que vous avez pu vivre dans des endroits dépaysants ou tout simplement inspirants. Faites quelques croquis en prenant comme modèle vos propres photos.

Sélectionnez quelques photos pour les copier directement dans votre bibliothèque créative. Elles peuvent vous inspirer des palettes de couleurs, des ambiances…

Idée N# 3 Faites du neuf avec du vieux

Sortez vos dessins d’enfant ou vos carnets de croquis remplis plusieurs années en arrière. Je sais, ils vous feront sourire. Vous ne les trouverez plus à la hauteur ou plus d’actualité car vous avez évolué dans votre style et dans votre regard sur le monde… Mais, essayez de les voir d’un oeil neuf, portez-y un regard frais. Choisissez au moins un de ces vieux croquis ou dessins d’enfant qui vous interpelle et refaites-le à neuf. Ou, sélectionnez juste quelques elements et donnez-leur un nouveau look, une nouvelle vie, selon votre bagage artistique actuel.

Idées N# 4: Lancez-vous un défi artistique

Participez dans un défi artistique. Vous en trouverez plein sur Internet. Un des plus connus c’est Inktober, mais il y en a plein d’autres.

Vous pouvez, également, créer votre propre liste de défis artistiques, en la personnalisant à vos intérêts. Par exemple, dessiner un animal par jour pendant 30 jours, ou esquisser 100 visages en une semaine, ou encore, explorer une technique différente pour créer des textures pendant 10 jours… J’avoue que ce dernier défi – textures, trotte depuis un moment dans ma tête. J’ai hâte de m’y lancer et de vous partager mes explorations.

Idée N# 5: Jouez

Créez sans vous prendre au sérieux. Explorez, testez, inventez, aventurez-vous en expérimentant de nouvelles techniques, de nouveaux sujets, de nouvelles palettes de couleurs…

Parfois, c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout si on est très perfectionniste. On ne veut pas gaspiller du papier, du materiel. On veut que le carnet de croquis soit beau, rempli de créations magnifiques… Mais en restant dans cette attitude, on se bloque complètement, et on a du mal à évoluer dans notre créativité.

Pour sortir de ce blocage, une petite astuce qui marche à 100%, c’est de créer avec un enfant à nos côtés. On est vite décomplexé et un peu plus libre du perfectionnisme.

Alors, laissons le perfectionnisme pour l’étape finale de notre processus artistique (celle, avant de présenter notre creation à un client). Au démarrage d’un projet, plongeons sans peur dans le jeu et l’experimentation et voyons de quelles pépites nous allons enrichir notre bibliothèque créative.

Comment tenir une bibliothèque créative pour le design de motifs de surface

Tenir une bibliothèque créative, l’alimenter et fouiller dedans… C’est sans doute mon astuce préférée pour cultiver mon inspiration et gagner du temps dans mon processus créatif de “surface pattern designer”. Si ce terme vous est encore inconnu, pensez à jeter un oeil sur mon article “Pattern designer – un beau métier artistique peu connu”.

Cette astuce est simple, et pourtant très puissante, car elle vous permettra non seulement d’améliorer votre flux de travail, mais aussi de vous perfectionner et de renforcer votre style artistique, surtout dans le domaine du design de motifs de surface.

Quand je parle de bibliothèque créative, je pense à cet espace physique et virtuel, où je collectionne tous les motifs qui naissent de ma pratique artistique quotidienne. J’entends par le mot “motif”, des “motifs de base”. (À différencier des “motifs répétitifs aboutis” qui sont le produit final et que l’on appelle en anglais “patterns”, d’où le mot “surface pattern design” et non “surface motif design”).

Quelques précisions de vocabulaire

Dans le “pattern design”, le mot “motif” et le mot “pattern” n’indiquent pas la même chose. Les motifs sont des éléments individuels qui composent le pattern. Par exemple, au sein d’un pattern avec différentes fleurs, chaque fleur est un motif. Si le pattern comporte différentes feuilles ou autres elements (botaniques, géométriques, abstraits, illustratifs…) chaque element individuel est un “motif” .

Bref, par “motifs”, j’entends tout element graphique, pictural ou illustratif. Que ce soit des textures, des gribouillis, des taches abstraites de peinture ou des illustrations finies…, tout ce que vous créez peut être utilisé comme matériau pour developper un design, une illustration plus complexes, un pattern, voire des collections tout entières pour le textile, la papèterie, le home decor…

Petite précision

Concernant votre bibliothèque de motifs, il ne s’agit pas de collectionner des creations d’autres artistes, comme on le ferait pour les planches d’inspiration ou à des fins d’étude et d’analyse. Bien au contraire, cette fois, je vous conseille de remplir, au fur et à mesure, cette bibliothèque, exclusivement, avec vos propres elements graphiques et toute sorte d’exploration artistiques. Bref, il s’agit de créer un repertoire de vos propres idées visuelles.

Quelle intérêt de créer notre propre bibliothèque de motifs ?

  • Tout, d’abord, vous allez pouvoir y piocher des idées sans le souci de copier un autre artiste. 
  • Vous pouvez transformer rapidement certains d’entre eux en motifs numériques. Et voilà que vous avez des “blocs de construction” tout prêts dans vos mains. Vous pouvez directement commencer à jouer avec, à les arranger. C’est un gain de temps précieux.
  • Vous allez constater que certains de vos motifs “dialoguent” entre eux, se complètent mutuellement, se transforment. Cela vous aidera énormément quand vous voudriez créer des collections.
  • Avec le temps, vous allez observer l’evolution de votre langage visuel et de votre style
  • C’est une veritable autoroute de créativité 
  • C’est fun

Comment s’y prendre ? 

S’organiser

  1. Prenez 15 à 30 minutes par jour pour alimenter votre bibliothèque créative
  2. Toutes les techniques et experimentations artistiques sont à prendre: du simple gribouillages et des marques d’un pinceau sur le papier, en passant par le collage ou les techniques d’impression, jusqu’aux dessins et les illustrations plus abouties…
  3. Photographiez ou scannez vos créations
  4. Répertoriez vos motifs dans des classeurs ou des dossiers informatiques.

Dans un premier temps essayer de trouver les categories dans lesquels vous pouvez répartir vos motifs pour les retrouver facilement.

Les categories les plus fréquentes

Si vous observez quels sont les motifs les plus courants en design de surface, vous  constaterez qu’il y a des categories incontournables, comme:

  • Les fleurs et les végétaux en général 
  • Les textures
  • Les figures géométriques (y compris les motifs en pois et les rayures)
  • Les motifs ornementaux et abstraits

Ces thèmes “classiques” sont, en quelque sorte, éternels. Ils ont toujours marché  et ils marcheront toujours, car les artistes les interprètent et reinterprètent à leur façon. 

Si vous voulez vous lancer dans le surface pattern design, il est vivement conseillé de ne pas passer à coté de ces categories en préparant votre portfolio d’artiste. N’oubliez pas d’en inclure ne serait-ce que quelques exemples.

En dehors de ces categories, “grands classiques, incontournables”, il est possible que vous soyez passionnés par d’autres themes, plus personnels à vous (les animaux, les portraits, le yoga, l’architecture, les sports…) Faites une liste de tous les thèmes sur lesquels vous adorez créer du contenu visuel. Cette liste peut, bien sûr, évoluer dans le temps, et vous pouvez y rajouter de nouvelles catégories. 

Petit clin d’oeil: N’oubliez pas d’inclure une catégorie “Palettes de Couleurs”. C’est tellement utile en matière de design. Répertoriez-y vos palettes personnelles, crées à partir de vos photos ou de vos explorations colorées.

Les dossiers

Enfin, créez des dossiers par catégories. Vos dossiers peuvent être numériques ou physiques. Personnellement j’utilise les deux : 

des dossiers informatiques pour tous les documents scannés ou photographiés, ainsi que pour toute creation digitale, 

des classeurs à  levier où je range plus particulièrement mes explorations avec différentes textures. (Bien sûr, vous pouvez y ranger toute autre catégorie selon votre style et vos intérêts personnels).

Selon les categories qui vous passionnent le plus, vous trouverez l’organisation la plus appropriée pour vous.

Astuces pour adapter votre bibliothèque spécifiquement au surface pattern design

Créez des motifs individuels

Pour faciliter le processus de transformation numérique de vos motifs, je vous recommande de créer chaque motif séparément plutôt qu’un cluster de motifs qui se touchent. Laissez de l’espace entre vos motifs pour pouvoir les manipuler avec plus de facilité dans Photoshop ou Illustrator.

Peignez chaque couche séparément

Si vous avez des motifs complexes, composés de plusieurs couches de peinture, par exemple, peignez chaque couche séparément. (De même s’il s’agit de couches de collage ou d’autres techniques de medias mixtes.) Scannez-les et importez-les, une à une dans le programme de votre choix, Illustrator ou Photoshop. Assemblez les différentes couches pour reconstituer votre motif, à l’intérieur du logiciel informatique.

Cette astuce vous donnera la possibilité de modifier chaque detail de votre motif, si vous le souhaitez, ce qui serait impossible si toutes les couches étaient fondue en une seule masse. 

Cela vous épargnera aussi de vous arracher les cheveux avec des correction numériques complexes et chronophage. Croyez-moi, cela vous sauvera des heures de travail supplémentaire. 

Créez au milieu de votre page sans toucher les bords

Evitez que vos motifs touchent et dépassent les bords de la page. Veillez à  laisser de l’espace blanc tout autour de chacun d’eux. Si vos motifs sont incomplets ou coupés, il vous sera difficile de les transformer en motifs répétitifs sans couture

Préférez des lignes bien contrastantes

Evitez de dessiner avec des lignes trop pâles, presque invisibles. Si vos dessins sont trop pâles, vos scans ou vos photographies seront de mauvaise qualité et vous auriez des difficultés à les travailler de façon digitale dans l’étape suivante. Préférez des  lignes bien contrastantes avec la page blanche.

Créez plusieurs versions du même motif. 

  • Variez les dimensions. (Créez de petites, moyennes et grandes versions du meme motif)
  • Apportez des variantes dans les details qui composent votre motifs. (Tournez les pétales ou les feuilles de vos fleurs, un peu différemment. Choisissez des positions différentes pour vos animaux, ou faites-les regarder dans différentes directions…)

Si vous n’apportez pas de variations dans vos motifs, votre design final risque d’être monotone, assez statique et manquant d’intérêt visuel. Alors, je vous conseille de créer toujours plus de versions que vous n’en utiliseriez au final. Mieux vaut plus que pas assez.

Pour ma part, je me rends compte que je n’utilise qu’entre 25 à 30% de mes creations initiales dans le design final. Oui, ce n’est pas beaucoup, mais cela me donne suffisamment de choix pour créer un design qui fait “click” au fond de moi, et pour lequel je peux dire à la fin: “C’est exactement ce que je veux!” Bref, je préfère avoir plus de matériaux que pas assez.

A suivre

J’espère que cet article vous a plu et vous a apporté inspiration et astuces utiles pour les mordus du “surface pattern design”. Dans mon prochain article, je vous donnerai des idées comment alimenter votre bibliothèque créative et trouver de l’inspiration autrement qu’à travers les réseaux sociaux (Pinterest, Instagram…) et le travail d’autres artistes. Comment enrichir votre bibliothèque en la transformant en un trésor 100 % personnel, unique au monde, car, oui, vous-mêmes, vous êtes unique!

20 Raisons pour s’élever par l’art – Podcast

Chers amis lecteurs, je suis heureuse de vous annoncer le premier episode de mon podcast S’élever par l’Art. Dans ce premier épisode, je vous partage ma réflexion sur la question Pourquoi chercher à s’élever par l’art, et 20 raisons qui, d’après moi, donnent sens à cette démarche.

Quelques années auparavant un de mes meilleurs amis m’avait dit que, l’art est art parce qu’il n’a pas d’utilité, en se basant sur une citation d’André Malraux. Et, chercher à s’élever par l’art n’aurait pas de sens, car cela attribue une fonction à l’art, cela lui donne une utilité. Alors, ce ne serait plus de l’art. (???) Cela m’a laissé interrogative.

Et bien, aujourd’hui , après plusieurs années d’experience artistique, d’enseignement artistique et de recherches dans ce domaine, je pense que ce n’est qu’UN point de vue. Et surtout, j’aimerais répondre à cet ami par une autre citation d’André Malraux :

“On peut aimer que le sens du mot Art soit: tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu’ils ignorent d’eux-mêmes.”

André Malraux

Pour écouter le podcast et découvrir au moins 20 bonnes raisons pour chercher à s’élever par l’art, lancez tout simplement le lecteur au-dessus de ce bref article, ou téléchargez le mp3 en cliquant sur le bouton “Download”.

N’hésitez pas de me laisser vos commentaires et reflexions.

Belle journée

Stella

Comment appliquer votre art sur des objets du quotidien

Quand on parle d’art, beaucoup de gens pensent en premier aux expositions, aux musées…

Quand on parle d’illustration ce qui vient en premier lieu dans notre esprit, c’est l’illustration pour enfants, les livres d’images, les manuels illustrés, les histoires en bandes dessinées  ou les dessins animés de notre enfance, qui ont probablement été notre premier contact conscient avec le domaine de l’illustration, voire de l’art.

Et pourtant, l’illustration, le dessin, la peinture, voire les beaux arts ou les arts plastiques, sont des domaines beaucoup plus vastes. 

Nous trouvons l’art non seulement dans les musées et les expositions, non seulement dans les livres, les magazines et sur les écrans, mais également sur d’innombrables produits du quotidien. 

Et oui, l’art est littéralement partout autour de nous

Les artistes apportent leur touche à notre quotidien afin d’amener plus de beauté, d’harmonie, de joie, y compris à travers les objets qui nous entourent. 

Il y a un artiste derrière les vêtements que nous portons, nos pyjamas ou nos pantoufles, notre vaisselle, le papier paint de notre salon, les rideaux sur nos fenêtres ou les nappes dont nous ornons nos tables. 

Pratiquement toute surface à laquelle on peut penser (que ce soit du papier, du textile, de la céramique, du bois, du métal ou du plastic…), oui, toute surface peut être un terrain de jeu pour l’expression artistique et l’embellissement de notre quotidien. Cette branche de l’illustration porte un nom, celui de Design de Surface.

Qu’est-ce que le design de surface ?

Le design de surface peut être représenté par une simple illustration sur une carte de voeux, par exemple, ou au milieu d’un T-shirt, d’une céramique…

Ou encore, il peut s’agir d’une illustration ou de motifs graphiques répétées à l’infini selon la taille de la surface à couvrir. C’est souvent le cas pour les produits de grande taille, comme le papier peint, les rideaux, les nappes, le textile… Dans ce cas, nous parlons de design de motifs de surface.

Cela peut sembler intimidant de tourner nos propres illustrations en designs de surface, appliqués sur des produits réels. Mais, cela devient rapidement possible si vous avez:

  • de quoi gribouiller (du papier, quelques crayons ou aquarelles – la trousse d’école de votre gamin suffira),
  • un scanner ou un appareil photo (vous pouvez utiliser celui de votre telephone mobile)
  • un ordinateur (avec un programme de traitement de l’image de votre choix ,de type Photoshop, ou Adobe Illustrator, ou Affinity Designer, ou Procreate sur iPad…),

Et vous pouvez vous faire plaisir:

  • En créant vos produits personnalisés
  • En offrant des cadeaux personnalisés à vos proches, 
  • Et même, en tournant votre passion créative en métier.

Grâce aux techniques digitales, vos illustrations, vos peintures, vos sketches ou même vos dessins d’enfant, peuvent facilement trouver une autre vie, au-delà des carnets de croquis dormant, peut-être, au fond d’un placard.

Dans cet article, je vous propose de découvrir le chemin que vos dessins peuvent emprunter pour briller comme des starlettes sur un produit du quotidien. Et au mieux, apporter plus de joie, de bonne humeur, du réconfort, de la beauté ou toute autre qualité positive que vous voulez voir rayonner dans le monde.

Je vais vous révéler chaque étape de mon processus créatif, depuis l’idée vague qui pointe son nez dans ma tête jusqu’ai produit final.

Le Point Zéro: “Je ne sais pas quoi dessiner.”

Ah, l’inspiration ! Je pourrais écrire un chapitre entier sur ce sujet, voire un livre, mais, pour l’instant, simplifions notre démarches et sortons de ce point d’inertie créative en répondant à quelques questions. Ces questions nous permettront de nous mettre en chemin.

Dans ma démarche creative, j’aime partir de moi-même et de ce qui me parle le plus à un instant donné. Quand je suis au point zéro, j’aime commencer par me poser quelques questions.

  • Qu’est-ce qui m’intéresse le plus en ce moment? (Le sport, l’art, la science, la technologie, les blagues, la cuisine, la preparation d’une fête…)
  • Qu’est-ce qui me touche ? Qu’est-ce qui m’émeut ? ( Les rires d’enfants, mon chat qui me parle de ses yeux, le langage des animaux, la nature, un événement de l’actualité, un livre que je viens de lire, les couleurs du coucher du soleil, les souvenirs de mon enfance, une musique particulière…) Puis-je nommer les émotions qui jaillissent en moi?
  • Qu’est-ce que j’ai envie de dire au monde (ou à mon entourage) en ce moment précis ? Ai-je un message particulier ? (Un message pour plus de liberté, de tolerance, un message contre les discriminations de toute sorte dans le monde ou pour la paix, un message d’espoir ou d’émerveillement…
  • De quelle qualité ai-je le plus besoin en ce moment? : sérénité, joie, amour, paix, réconfort, jeu…  

Ces quatre questions vous aideront souvent à trouver un thème pour vous mettre à dessiner, à vous exprimer.

Et si l’inspiration n’est toujours pas là ?

Si l’inspiration n’est toujours pas au rendez-vous, pas de panique, vous n’êtes pas un cas désespéré ! Sachez que l’inspiration se cultive au jour le jour. Elle est la nourriture de l’artiste. 

Mon conseil: Si vous souhaitez approfondir ce sujet vous pouvez consulter ces autres articles

Une solution de secours

Si vous êtes dans l’urgence, prenez, tout simplement, une feuille de papier et l’outil de dessin de votre choix et commencez à  gribouiller. Faites des marques au crayons de couleur, des figures géométriques ou des formes abstraites en peinture, esquissez quelques fleurs ou quelques drôles de visages… 

Ou encore, sortez du placard vos dessins d’enfance, inspirez-vous en ou prenez carrément certains d’entre eux comme elements à utiliser dans la prochaine étape. 

Vous pouvez également photographier des objets qui vous inspirent.

Faire des croquis à la main

Une fois l’inspiration retrouvée, commencez par faire des croquis de vos idées.

N’hésitez pas de prendre le temps et d’en faire plusieurs. Parfois, les premieres idées sont les meilleures. D’autres fois, elles sont un peu rigides, parfois maladroites, et ont besoin d’être dégrossies, développées, poussées, affinées.

Mon conseil: Remplissez plusieurs pages de croquis sur le thème qui vous tient à coeur. Et même si vous choisissez de faire des gribouillages, remplissez plusieurs pages de vos gribouillages et observez comment ils évoluent

Explorer et jouer de façon creative

Une fois, ayant dégrossi l’idée premiere en faisant une multitude de croquis, j’aime plonger dans un veritable jeu et explorer plein de techniques ou d’outils créatifs, des façons de voir ou des façons de faire… tout en expérimentant sur le même sujet. J’aime jouer avec les différents elements de l’art (les lignes, les formes, les textures, les couleurs, l’espace…). Cela donne parfois des résultats surprenant et permets de faire des découvertes auxquelles je n’aurais jamais eu accès en court-circuitant l’étape du jeu.

Pour être honnête, c’est mon étape préférée. Pour en tirer pleinement profit il faut se mettre dans une attitude de “non jugement”. Les experiences ratées sont permises et indispensables, les surprises constamment au rendez-vous, la bonne humeur et l’émerveillement – vos invités de chaque instant. Et votre enfant intérieur est aux anges. Attention, après ce bain créatif, vous pouvez rajeunir. 

Mon conseil: À cette étape il ne faut pas avoir peur de gaspiller du matériel.

Trier

À la suite de cette rencontre directe avec votre enfant intérieur, vous allez vous trouver avec plein de matière visuelle pour votre création finale. Cela est particulièrement bienvenue si vous deviez créer non pas un seul motif isolé, mais une collection de motifs sur le meme thème

Quoi qu’il en soit, il va falloir trier et decider quels sont vos visuels préfères, ceux que vous voudriez developper plus loin. 

Mon Conseil: Les visuels non sélectionnés ne sont pas forcément pour la poubelle. Vous pouvez les garder dans un classeur créatif et les recycler, en les utilisant dans d’autres projets de motifs de surface, surtout quand vous seriez pressés par le temps, et n’auriez pas la possibilité de passer par l’étape du jeu créatif. Croyez-moi, vous seriez tellement content de les retrouver quand la date butoir d’un projet est courte. Et plus vous en avez, plus vous avez la chance qu’une de ces experiences creatives s’adapte à votre projet en cours. Et même si ce n’est pas le cas, certains vous donneront probablement des pistes d’inspiration.

Scanner ou Photographier

Une fois que vous avez un nombre suffisant d’éléments visuels (croquis, motifs, illustrations, gribouillages, textures…), il est temps de scanner vos creations afin de pouvoir les nettoyer et les retravailler digitalement.  Assurez-vous de les scanner en haute résolution (300 dpi minimum). Vous trouverez ce paramètre dans les options de scan de votre imprimante ou scanner. 

Mon conseil: Si vous n’avez pas de scanner, vous pouvez photographier vos visuels à la lumière du jour, en utilisant un appareil photo numérique ou même votre telephone portable.

Traitement digital des images

L’étape suivante concerne le traitement numérique de vos images sur ordinateur. 

Cette étape requiert quelques connaissances techniques spécifiques au logiciel que vous souhaitez utiliser. 

Ils existent plusieurs programmes. Ceux que j’utilise personnellement sont Adobe Photoshop (pour les illustrations en pixels) et Adobe Illustrator (pour les illustrations vectorielles), et parfois Procreate (sur iPad). Ce dernier me sert surtout “en nomade” pour des créations en pixels.

Je traiterai la thématique de la difference entre les images vectorielles et les images en pixels dans un article à part, car le sujet est assez vaste.

Adobe propose une version d’essai gratuite, limitée dans le temps. Néanmoins, ces logiciels étant assez complexes et offrant une multitude de possibilités créatives et artistiques, leur maitrise peut s’apparenter à l’apprentissage d’une langue et peut nécessiter un certain entrainement. 

Est-ce nécessaire de maîtriser un de ces logiciels ?

Apprendre les bases d’Illustrator et de Photoshop est essentiel pour pouvoir créer des motifs de surface.

La bonne nouvelle, c’est que pour démarrer et voir rapidement une de vos illustrations sur un produit du quotidien, vous n’avez pas besoin de maitriser complètement les logiciels. Il vous suffit de vous familiariser avec les outils essentiels pour atteindre vos objectifs et être rapidement opérationnel.

Mon conseil: Commencer par explorer les tutoriels gratuits sur YouTube ou faites des recherches sur des formations bon marché et de qualité. Il y en a plein. Quelques pistes: Skillshare, Udemy, Domestika…

Avoir en tête la destination finale de votre art

Pensez au produit sur lequel vous voulez appliquer votre motif. Est-ce un petit objet, tel un mug, un agenda, une assiette en porcelaine…? Ou s’agit-il d’une surface plus importante, tel du papier peint, des rideaux, une housse de couette…?

Lors de la creation de votre design ayez toujours en tête sa destination finale. Certains designs s’adaptent bien sur plusieurs types de produits, mais d’autres peuvent être plus restrictifs.

Mon conseil : N’hésitez pas d’explorer différentes compositions et différents arrangements de vos motifs.

L’interêt des “mock-ups” ou maquettes de produits

Une fois votre motif répétitif crée, il est temps de le tester en l’appliquant sur les produits pour lesquels vous l’avez conçu. Pour cela il existent des maquettes numériques (“mock-ups”) qui vous permettent de simuler comment votre art paraitra sur le produit final

Les mock-ups ont un double intérêt :

  1. Ils sont une première phase de test virtuel qui vous aidera à apporter des ameliorations ou des ajustement finales sur votre motif, comme le choix de l’échelle des elements, par exemple. Vos elements sont-ils trop petits ou trop grands, trop serrés ou trop espacés par rapport à ce que vous souhaiteriez?
  2. Ils mettent en valeur votre creation en aidant vos clients à se representer comment votre art va paraître sur leurs produits.

Mon conseil: Les mock-ups sont un élément indispensable de votre portfolio d’artiste dans le domaine du design de surface.

Les sites d’impression à la demande

Pour tester rapidement mes créations sur des produits physiques, le plus simple, pour moi, a été d’utiliser les service de sites d’impression à la demande.

La plupart des entreprises spécialisées dans le print à la demande offrent une large gamme de produits et de services (Pixartprinting, Vistaprint…). Mais il est toujours préférable de se renseigner et de comparer les différents sites pour leurs offres. Par exemple, tous les sites ne proposent pas des vêtements pour bébé et même pour enfants. Alors, une petite recherche en amont s’impose selon le type d’objets pour lesquels vous voulez créer.

Ils existent également des sites qui offrent la possibilité de créer une boutique en ligne dans laquelle vous pouvez vendre vos propres creations sur des produits proposés par le site, tout en ayant la possibilité d’acheter ceux qui vous intéressent, si vous le souhaitez. Bref, d’une pierre, deux coups : pouvoir vendre et tester vos creations sur des objets du quotidien. 

C’est le cas de sites comme Society 6, Redbubble, Printful, Spoonflower et plein d’autres. Chacune de ces plateformes a ses conditions et ses spécificités, mais elles offrent toutes le service de print à la demande. 

Les avantages des boutiques de print à la demande

  • Pas besoin de stocks de produits chez vous
  • Pas de preoccupations sur la fabrication et l’acheminement des produits vers vos clients

Tout cela est géré par les plateformes en question, en échange d’un pourcentage de commission sur vos ventes (variable d’une plateforme à l’autre). Tout ce que vous avez à faire est de créer de l’art et de le mettre en ligne dans votre boutique. 

Mon conseil: Même s’il n’est pas facile de percer sur ces plateformes, surtout au démarrage, cela vaut la peine d’essayer et de persévérer. Pour moi, ces plateformes ont joué un role important dans mon apprentissage et mon perfectionnement. Et surtout, elles offrent la possibilité de faire partie d’une communauté de gens créatifs talentueux, avec des années d’expérience.

Commander un produit avec votre design

Il est difficile de commander un produit avec chaque nouvelle illustration ou design que l’on crée, surtout quand on débute, quand le bénéfice financier est encore très faible, voire nul et quand on est très productif. Néanmoins, je vous recommande de le faire ne serait-ce que pour tester une partie de vos créations, et ceci, d’autant plus si vous êtes debutant dans ce domaine. 

Je sais, rien de plus décevant de voir notre produit imprimé avec un défaut de design (un délié blanc en plein milieu de notre motif répétitif, des couleurs pas vraiment comme on les voulait, une resolution médiocre …) Vous pourriez croire que c’est la faute des imprimeurs, mais, en réalité, dans 99% des cas, c’est celle du designer. 

Bref, il vaut mieux que cela vous arrive à vous, qu’à vos clients, car vous ferez le nécessaire pour chercher des solutions et corriger les défauts de design ou de paramètres technique de vos fichiers. Vous apprendrez, vous grandirez

Et puis, au-delà des défauts techniques, lorsque vous tenez l’objet avec votre art, dans vos mains, posez-vous toujours la question : Auriez-vous envie d’acheter ce produit pour vous-mêmes ? Si la réponse est OUI, vous êtes sur la bonne voie. À qui auriez-vous envie d’offrir ce produits ? Qui s’en réjouira ?

Penser au-delà de l’art

Ces questions nous obligent à penser bien au-delà du processus de création, en mettant au centre les êtres humains que nos creations pourraient servir. Ceux à qui ils apporteront de la joie, du confort, du bien-être ou toute autre qualité que vous souhaitez voir fleurir dans le monde. Cette projection au-delà de nous-mêmes en tant qu’artistes, nous aide à définir qui pourraient être nos clients potentiels et comment pouvons-nous mieux les servir, répondre à leurs besoins à leurs recherches, résoudre certains de leurs problèmes …

Mon conseil: C’est plus rassurant de proposer vos créations pour le design de surface si vous les avez déjà testé jusqu’au bout, jusqu’au produit physique. Et si le résultat vous satisfait, croyez-moi vous gagnerez en confiance, en conviction et en motivation pour offrir vos produits au monde. 

Partagez vos experiences et vos questionnements

Et vous, avez-vous déjà expérimenté d’imprimer une de vos créations sur un produit de la vie quotidienne ? Quel a été votre motivation première pour le faire ? 

  • Vous faire plaisir ?
  • Faire plaisir à quelqu’un d’autre avec un cadeau personnalisé ?
  • Apprendre ou vous professionnaliser dans ce domaine ?

Quel a été votre ressenti de voir votre propre création artistique sur un objet de votre environnement ? Parfois, ça donne des ailes, sans parler à quel point cela peut être valorisant pour les enfants de voir leur propres créations mises en valeur de cette façon.

Butez-vous sur une des étapes ci-dessus pour aller jusqu’au bout d’un tel projet ?

N’hésitez pas de partager vos réflexions ou de me poser vos questions dans les commentaires.

En attendant, n’oubliez pas que:

“Le plus grand artiste a été un jour un débutant.” (auteur inconnu)

Belle journée

Stella

Dessine et Relaxe en Musique : nouvelle expérience pour s’élever par l’art

Le dessin peut être une activité très relaxante en soi. Au moment où vous vous sentez le plus stressé, le plus frustré, le plus impatient, le plus énervé ou le plus triste, prenez une feuille et un crayon, et mettez-vous à gribouiller. Pas besoin de savoir dessiner. Créez des motifs simples : des ronds, des lignes, des vagues, des figures géométriques, des feuilles, des fleurs, des visages…, ce qui vient spontanément à votre esprit. Accrochez-vous à cette pratique pendant 10 minutes, de façon concentrée et soutenue, et observez votre état intérieur se transformer sous vos coups de crayon.

Mais, faut-il attendre de se sentir frustré, stressé ou en colère pour relaxer par le dessin ? Et si nous faisons cela de façon régulière, à notre rythme, une fois par jour ou par semaine ? Et si nous y associons aussi une musique relaxante, apaisante, harmonieuse qui nous aide à nous reconnecter à nos profondeurs, à nos ressources intérieures ? 

Dessiner en musique

Le dessin et la musique potentialisent leurs effets et nous aident à retrouver encore plus vite notre paix intérieure pour accéder à nos ressources cachées.

Dessiner en écoutant de la musique apaisante est une pratique qui engage plusieurs de nos sens: l’ouïe, la vision et le sens kinesthésique. Parfois même le toucher, si vous dessinez au doigt ou avec des mediums tactiles, comme la pâte à modeler par exemple. Oui, oui, on peut dessiner avec de la pâte à modeler. Regardez ci-dessous.

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Nos sens étant mobilisés dans l’activité artistique, notre mental se déconnecte, ne serait-ce que temporairement, des soucis du quotidien et entre dans un état de relaxation. C’est dans cet état proche de l’état méditatif que nous pouvons: 

  • nous ressourcer psychologiquement,
  • accueillir des idées nouvelles, des solutions inattendues, 
  • réveiller nos forces intérieures, 
  • améliorer notre capacité d’écoute, surtout celle de notre petite voix intérieure, 
  • accroître notre habilité graphique et d’expression.

Cette volonté d’associer l’expression artistique et la musique est à l’origine de ma nouvelle série d’expériences pour “s’élever par l’art”.

Une nouvelle série d’expériences artistiques pour s’élever par l’art

Je serais accompagnée dans cette nouvelle aventure artistique par les talents de mon mari Martin Christian Anderle, pianiste et compositeur professionnel, spécialisé dans la composition de musique méditative pour piano.

La musique de Martin est sensible et subtile, apaisante, avec beaucoup de qualités mélodiques et harmoniques

Elle a déjà été utilisée dans des centres hospitaliers en Allemagne pour apaiser la souffrance de personnes atteinte de maladies graves, comme le cancer, aider d’autres à retrouver le sommeil réparateur, ainsi que favoriser l’accès aux ressources intérieures pour accélérer le rétablissement de nombreuses personnes dans le centre de soins holistiques et de médecines naturelles “Lanserhof” en Autriche.

Si vous voulez découvrir plus sur la musique de Martin Anderle, je vous invite de visiter son site web Sounds of Rising Spirit

Que ce soit par le dessin ou par la peinture, la série de vidéos “Dessine et Relaxe” vous offrira des musiques spécialement écrites pour la relaxation et pour favoriser l’accès à nos ressources intérieures.

Quelques partis pris

Simplicité et Spontanéité 

Les dessins peuvent varier en complexité, mais je me donne comme objectif de rester dans une certaine recherche de simplicité et de spontanéité. Ceci, en plus de l’effet relaxant, vous aidera aussi à suivre pas à pas la construction de chaque dessin, si vous souhaitez dessiner avec moi, et améliorer, ainsi, votre coup de crayon. Et oui, le bénéfice final devrait être double: se détendre, relaxer + améliorer son coup de crayon.

Mediums variés 

Je pense aussi faire varier les médiums utilisés, en partant du simple marqueur noir à l’encre de chine jusqu’aux éclaboussures colorées des aquarelles. 

Je n’utiliserais, donc, pas de gomme pour laisser place à l’inattendu, aux tracés spontanés.

Les sujets

Les sujets seront aussi choisis avec soin. J’ai décidé de commencer par une série de plantes, et plus particulièrement des plantes d’intérieur. Pourquoi ce choix ?

Dessiner des plantes, quelles qu’elles soient (de la simple fleur aux plus grands arbres) est très ressourçant. Avec leurs racines plongées dans la terre et leur feuillage élancé vers le ciel, les plantes nous relient inconsciemment aux energies cosmiques. Dessiner des plantes repose et nourrit nos âmes, et nous met en contact avec cette dimension nourricière invisible qui nous permet de grandir, de nous élever, de nous “baigner de soleil”, d’absorber ses rayons. 

Les plantes d’intérieur symbolisent ces “pousses” de talents ou autres ressources de notre monde intérieur, qui demandent nos soins, notre amour, notre attention pour grandir, comptant sur notre main pour les arroser ou les dépoussiérer. 

Aucun sujet ne devra être interprété sous un langage symbolique négatif, mais plutôt rechercher de quelle façon il nous parle et nous relie à nos ressources intérieures, à notre sagesse profonde.

Bien sûr, vous pouvez, tout à fait, changer le sujet, si ce dernier ne vous parle pas sur le moment, et dessiner quelque chose de différent, tout en utilisant le fond musical.

Le silence verbal

J’ai fait le choix de laisser ces vidéos sans commentaires, sans explications techniques. Le silence verbal, permettant de mieux profiter de la musique et de ses effets, mais aussi de plonger plus facilement dans l’état de créativité méditative.

Expérimenter 

a kid with multicolored hand paint
Photo by Sharon McCutcheon on Pexels.com

Pour voir si cette pratique de relaxation musicale et créative est pour vous, rien de mieux que d’expérimenter. 

Alors, je vous invite aussitôt dans notre nouvelle video de la série “Dessine et Relaxe” avec comme thème de la séance “La plante aérienne”. Prenez l’outil de votre choix (stylo, marqueur à pointe fine ou crayon) et suivez les étapes du dessin pas à pas, tout en relaxant sur le fond musical.

Vous pouvez découvrir quelques autres videos de cette série (encore dans ses débuts) sur ma chaine YouTube.

En vous souhaitant une belle journée créative et ressourçante.

Stella

Les 3 conseils qui m’ont le plus fait progressé

Chers lecteurs et amis de “S’élever par l’art”, 

Mon article de cette semaine participe à l’événement inter-blogueur “Les 3 Conseils qui m’ont le plus aidé à  progresser” du blog Aquarelle Créative. Je suis ravie, à cette occasion, de vous faire découvrir ce blog où vous trouverez des conseils en or pour bien vous lancer dans la peinture aquarelle. Mon article préféré de ce blog est “9 Chaînes YouTube pour Apprendre l’Aquarelle en Français”– un vrai petit bijou qui ne manquera pas de vous inspirer où que vous soyez sur votre parcours artistique.

Alors, quelle sont ces 3 conseils qui qui m’ont le plus fait progressé ? Voici une question qui a suscité beaucoup de reflexion en moi. 

Moi et les Conseils

Les conseils – ce n’est jamais facile – ni à  donner, ni à recevoir. On a souvent l’impression que nos meilleures conseillères sont nos expériences.

Et pourtant, je ne peux pas le nier, il y a tant de conseils d’autres artistes, d’amis, de proches et parfois mêmes d’inconnus, de publications ou de livres… qui m’ont tant fait progressé aussi bien artistiquement, que professionnellement et humainement.

Oui, il y en a tant qu’au fil du temps, j’ai fini par créer une petite “trousse de conseils” qui m’ont fait grandir et continuent de me faire grandir. Et, au fur et à mesure de ma vie, je remplis cette trousse des “pierres précieuses” que je trouve sur mon chemin. Aujourd’hui, je vais choisir 3 de ces “pierres précieuses” pour les partager avec vous.

Conseil N#1: L’Inspiration, ça se cultive !

En parlant de trousses de conseils, ma toute première trousse de “Conseils Magiques” était un petit sac en tissu avec 10 conseils de bonheur, offerts par une amie. J’avais adoré ce cadeau si simple et pourtant si inspirant. Avec ce cadeau, j’avais l’impression d’avoir reçu silencieusement un des conseils les plus importants pour ma vie d’artiste: 

“ L’inspiration n’est pas le fruit du hasard. L’inspiration se cultive.”

Alors, depuis ce moment, j’ai commencé à créer toute sorte de “banques d’inspiration” en explorant différentes formes de support.

  • Des cahiers d’idées: tellement pratiques pour libérer mon esprit de toutes les idées créatives qui me passent par la tête et qui surgissent souvent n’importe quand et n’importe où.
  • Boîtes d’images inspirantes
  • Sacs ou des boîtes de jolis mots, et de phrases qui me touchent
  • Boites de textures 
  • Coffres de petits trésors ramassés dans la nature
  • Classeurs de contes et d’histoires inspirantes
  • Dossiers informatiques de mes top photos
  • Repertoires de chansons et de films

-…

Alors, en quoi cette pratique m’a-t-elle fait progressé? 

Ces collections d’inspiration sont intimement liées à ma propre sensibilité et à mon identité artistique. Chaque fois que j’ai besoin, j’ai tout de suite accès à une banque d’idées et de matériaux créatifs, cultivés avec soin parfois pendant des années. Certains projets artistiques demandent d’être nourris et de mûrir longtemps avant d’être réalisés. Je me rends, alors, compte que mes banques d’inspiration jouent souvent le rôle d’incubateurs créatifs dont certaines graines ne germeront qu’au bout de plusieurs années.

Conseil #2 : “10 Secondes de Courage”

Le deuxième conseil que j’ai envie de partager avec vous, je l’ai reçu d’une personne que je reconnais avoir été un de mes mentors dans le domaine de la créativité et du design. Il s’agit de Bonnie Christine, une formidable enseignante sur Skillshare et une Designer de motifs de surface hors-paire. Son conseil est très simple, très court et très puissant à la fois. Il peut être résumé en 4 mots:

“10 Secondes de Courage”

Ou, autrement dit: 

“La plupart de nos avancées exigent 10 secondes de courage.”

Combien de fois, nous nous sentons bloqués par des peurs qui nous empêchent d’avancer, de cheminer vers nos plus beaux rêves. 

Pour experimenter concrètement avec ce conseil, je vous suggère un petit exercice.

Ecrivez au moins un rêve vers lequel vous souhaitez vraiment cheminer. Puis, listez toutes les peurs qui vous habitent et qui vous empêchent d’avancer vers ce rêve.

Petit partage personnel

Voici un exemple avec un de mes rêves les plus anciens et les plus cultivés depuis un moment, mais qui n’est pas encore pleinement réalisé :

“Je souhaite vivre de mon art.”

Honnêtement, à chaque fois que je me suis sentie bloquée dans mon avancement vers ce rêve, j’ai pu identifier clairement toute sorte de peurs paralysantes. 

PEUR de:

  • ne pas être à la hauteur pour montrer mon art
  • la critique
  • ne pas satisfaire les goûts de tout le monde et d’être rejetée 
  • entrer directement en contact avec un directeur artistique pour “ne pas déranger
  • sortir de mon humble cocon d’artiste et de jouer le rôle de commerciale 
  • investir de l’argent dans une formation qui me ferait, pourtant, avancer vers mon rêve 
  • dévoiler des aspects de mon âme à travers mon art et de paraître sous un autre jour pour mon entourage

Le fait de me dire, “ Allez, Stella, cela ne demande que 10 secondes de courage pour passer sur l’autre rive”, m’a déjà tant aidé pour continuer à cheminer vers ce rêve. J’ai confiance qu’il se réalisera au bon et juste moment pour moi, mais le plus important, c’est de ne pas s’arrêter de cheminer.

3e Conseil: “Les Pages du Matin”

Le troisième conseil, qui m’a grandement aidé sur mon parcours artistique et personnel, est, peut-être, le plus magique de tous. Il requiert une certaine discipline et un peu de temps quotidien (environ 15-20 minutes par jour), mais il vous rendra au centuple le temps et les efforts investis.

Je l’ai reçu par le biais d’un livre “The Artists’Way” de Julia Cameroun. Il s’agit d’une des pratiques que l’auteur recommande de mettre en place comme une routine quotidienne pour vivre pleinement notre créativité.

Ce sont…

“Les Pages du Matin”

Ce conseil consiste à écrire tous les matins au réveil 3 pages de tout ce qui nous passe par la tête (ressentis, questions, intentions, souhaits, rêves, paroles vaines ou profondes, reflexions ou préoccupations, prises de consciences ou simplement notre bavardage intérieur…)

Ces pages du matin sont uniquement pour vous, il ne s’agit pas de se mettre la pression pour écrire des chef-d’oeuvres littéraires, mais de vous exprimer avec le plus de spontanéité et d’authenticité. (Néanmoins, vos capacités d’écriture et d’expression augmenteront sans meme que vous le recherchiez.)

Au bout de quelques semaines de pratique, les “pages du matin” ont été miraculeuses pour moi. Non seulement elles m’ont apporté une certaine clarté d’esprit, mais j’avais également l’impression qu’elles sont devenues un espace de dialogue avec mon “Artist Intérieur”, cette Présence Magique que nous avons tous au fond de nous, mais dont la Voix, nous avons tant de mal à entendre. 

Ces pages ont ouvert la porte à tant de prises de conscience libératrices, à tant de coïncidences et de guidance intérieure aussi bien dans mon art que dans ma vie personnelle.

Trouver mon style

Une des plus grandes difficultés en tant qu’artistes, c’est de trouver notre propre “voix artistique’, notre propre style, notre identité. Ceci est d’autant plus difficile que nous vivons dans un monde saturé d’information et de stimulations sensorielles. 

Qui suis-je en tant qu’artiste ? Qui suis-je en tant qu’être humain ? Quels messages j’ai envie de passer à travers mon art et comment ? Quel est le grand “Pourquoi” de mes créations ? Mon art n’est-il pas perdu dans cette immense jungle de creation artistique qui inonde le monde ?… Autant de question que chaque artiste se pose plus qu’une fois dans sa vie.

Mais, croyez-moi les “pages du matin” aident vraiment à nous reconnecter à nos profondeurs et à finir par percer les ombres qui nous assaillent de temps à autre. Et même plus que cela, tenir des pages du matin, c’est pour moi, boire à ma propre Source d’Inspiration, me laisser surprendre et me laisser éduquer en tant qu’être créateur par ma propre Presence Créatrice Intérieure.

Du Conseil à l’Expérience

Quoi qu’il en soit, aucun conseil ne vaut l’expérience. Alors, si ces trois conseils que je viens de partager à travers cet article, résonnent en vous, n’hésitez pas à les experimenter et à vous les approprier.

Cultivez votre inspiration au quotidien. 

Osez traverser 10 secondes de courage chaque jour.

Expérimentez les “Pages du Matin”.

Je serais ravie, à mon tour, d’apprendre quels sont les 3 conseils qui vous ont le plus aidé à progresser. Si le coeur vous dit, vous pouvez les partager avec moi et la communauté de “S’élever par l’Art”, ici-même dans les commentaires en dessous de cet article.

Belle journée, pleine de conseils magiques et d’experiences précieuses.

Stella